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Il fut promis à quatre
animaux aussi Ici cest un âne qui passe le premier, Dun pas un peu craintif, un loup vient ensuite, Puis, frétillant, alerte et honnête, Ici enfin, le chat dAbouherrira Goethe, Le Divan |
Voici donc assemblés tous les oiseaux du monde, ceux des proches contrées et des pays lointains.
Ils
se firent, à mi-voix, ces réflexions émues: «Est-il
sur cette terre un royaume sans roi ? Aucun sauf un, le nôtre,
et cela n'est pas bon. unissons-nous et cher-chons, trouvons enfin celui
qui conduira nos vies. Sans lui, que sommes-nous? une foule sans âme,
un peuple chaotique, un désordre ambulant!» Voilà
ce qui fut dit en bruissements craintifs. Or, tandis qu'ils tenaient
leur pépiant débat, la huppe s'avança au-devant
des plumages. Un espoir impatient avivait son regard. Sur sa poitrine
était inscrit le signe des chercheurs de vie et sur son front
resplendissait la couronne de vérité. Elle distinguait
le bien du mal. Elle connaissait le chemin juste. [...]
Suivez-moi donc, mes beaux oiseaux, et vous Le connaîtrez bientôt! Jetez au vent ces vanités, ces doutes qui vous paralysent, détournez-vous de ce démon qui grince en vous que rien ne vaut. Voulez-vous être délivrés du pesant souci de vous-mêmes ? Sur Lui seul jouez votre vie. Bien et mal ne sont que poussière sur le chemin du Tout-Aimant. Jetez au vent vos vieux habits! Que la route soit une fête, chantez, ne marchez pas, dansez. Je sais où trouver Sa demeure. Elle est derrière le mon Kâf. Et je connais son nom: Simorgh.
(Attar, La Conférence des oiseaux, adapt. H. Gougaud. Paris, SeuiL, 2002)
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Numéro 178-179 |
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